Article dans ObjectifGard (par Mme Coralie Mollaret).
https://www.objectifgard.com/gard/nimes/fait-du-soir-confort-ecologie-et-modernite-la-metamorphose-du-college-la-salle-152815.php#Echobox=1758135708
« Nous voulions créer le collège de 2050 », affiche fièrement le directeur du collège Saint-Jean-Baptiste-La-Salle. Après plus d’un an de travaux, cet établissement bientôt centenaire s’agrandit, offrant un meilleur confort aux élèves comme aux enseignants.
À Nîmes, le collège La Salle vit une véritable métamorphose. À la manœuvre, son chef d’établissement Frédéric Cossin, accompagné de son conseil d’administration : « Les salles de classe n’étaient plus adaptées. L’été, il faisait 35° dehors comme à l’intérieur ! En 2019, nous avions même dû reporter le brevet. Depuis, le réchauffement climatique ne fait qu’empirer… », souligne le directeur, dont la structure accueille 920 collégiens et 57 professeurs.
Huit classes créées et quatre rénovées
Démarrés en 2024, les travaux ont d’abord porté sur la surélévation de deux niveaux du bâtiment administratif. Les façades ont été pensées avec un revêtement en bois, judicieux pour ses qualités thermiques et esthétiques. « Au total, nous avons créé 1 500 m² de plancher, soit huit classes construites et quatre rénovées. Le but n’est pas d’avoir plus d’élèves, mais un meilleur confort pour eux et nos enseignants », poursuit le directeur.
Ces nouveaux espaces, décorés aux couleurs de l’étoile de La Salle, bénéficient d’une meilleure inertie : au plafond, des brasseurs d’air assurent une ventilation naturelle. Une centrale de traitement d’air a également été mise en place pour récupérer l’air frais la nuit et le redistribuer dans les locaux.
Autre aménagement notable : une coursive, reliant les anciens bâtiments au récent, a pour mission d’apporter de l’ombre à la cour. Alors que sa construction s’achève, l’équipement intègre de petits réservoirs servant à stocker de l’eau de pluie avant de la réintroduire dans le réseau pluvial. La toiture, quant à elle, a été équipée de panneaux photovoltaïques. « Cela nous permet d’économiser 30 % de notre consommation d’électricité. Dans le contexte géopolitique actuel, il est essentiel de tendre vers une indépendance énergétique », insiste Frédéric Cossin, initialement professeur en physique appliquée.
Le chantier n’a toutefois pas été de tout repos. Les épisodes cévenols du 8 octobre 2024 ont inondé le rez-de-chaussée du bâtiment administratif : « Tous les faux plafonds se sont effondrés. Pendant plusieurs mois, certains membres du personnel ont dû partager des bureaux… Sans parler des enseignants, qui préparent aussi leurs cours dans cette zone », se souvient Frédéric Cossin.
Coût final de cette modernisation : 6 M€. Une somme financée par l’établissement à travers l’OGEC (Organisme de gestion de l’établissement catholique). « En tant que collège privé, nous ne bénéficions d’aucune subvention », rappelle le directeur. Si son engagement en faveur de l’environnement a entraîné un surcoût, Frédéric Cossin ne regrette rien : « Si c’était pour faire une barre de béton, je ne l’aurais pas fait. Nous voulions construire le collège de 2050. Aujourd’hui, nous accueillons des jeunes sensibles au changement climatique. » À La Salle, le chantier de rénovation a non seulement transformé les murs, mais a aussi interpellé les esprits.
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